Memory of Colors est une œuvre artistique à forte dimension anthropologique, ethnologique et socio-ethnologique. C’est un projet artistique et documentaire majeur réalisé par le photographe et réalisateur Jaime Ocampo-Rangel, consacré à la préservation visuelle et symbolique des cultures autochtones du monde.

Pendant plus de vingt ans, l’auteur a parcouru la planète pour rencontrer, photographier et enregistrer les traditions, les identités et les héritages spirituels de plus de cinquante peuples en voie de transformation ou de disparition culturelle.

L’œuvre repose sur une approche profondément humaine, poétique et ethnographique, où chaque portrait est pensé comme la rencontre entre un individu et la mémoire collective de son peuple.

Une architecture visuelle unique

Le projet se distingue par sa palette chromatique puissante — les couleurs comme langage universel. Elles ne sont pas décoratives : elles expriment la cosmogonie, la mythologie, les rituels et les liens sacrés que chaque culture entretient avec le monde vivant.

Les portraits sont composés avec une extrême précision :

  • lumière sculptée et intemporelle
  • arrière-plans monochromes symboliques
  • frontalité respectueuse
  • absence d’éléments distractifs

Le résultat est une esthétique épurée et magistrale, proche de l’icône, qui met en valeur la dignité, la présence et l’âme de chaque être humain photographié.

Une valeur anthropologique reconnue

Bien que Jaime Ocampo-Rangel ne soit pas anthropologue de formation, la rigueur, la profondeur humaine et la dimension culturelle de ses portraits confèrent au projet une valeur anthropologique authentiquement reconnue. Chaque image documente des identités, des rituels, des esthétiques et des traditions menacées de disparition, tout en respectant les savoirs, l’autonomie et la dignité des communautés rencontrées.

À travers son approche artistique, Memory of Colors devient un véritable recueil visuel, à la croisée de l’art et des sciences humaines, porteur d’une vision socio-ethnologique de la diversité humaine.

Un projet soutenu par l’UNESCO

Soutenu par l’UNESCO, Memory of Colors témoigne de la richesse et de la fragilité du patrimoine immatériel mondial et invite à célébrer la diversité humaine comme une ressource essentielle pour l’avenir.

L’œuvre est présentée dans plusieurs institutions internationales et intégrée dans des programmes éducatifs consacrés à la diversité culturelle.

Une archive visuelle pour le futur

Au-delà de sa dimension artistique, Memory of Colors constitue une archive mondiale destinée aux générations futures. Elle documente les traditions :

  • vestimentaires,
  • rituelles,
  • mythologiques,
  • musicales,
  • linguistiques,
  • et spirituelles.

Elle capture un moment crucial de l’histoire humaine : un seuil où de nombreuses cultures se transforment rapidement, parfois irréversiblement.

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Portraits des derniers groupes ethniques authentiques de la Terre

En 1999, après sa rencontre avec le peuple Kogui dans son pays natal, la Colombie, Jaime Ocampo-Rangel a décidé de documenter les groupes ethniques menacés par la mondialisation, en associant chacun à une couleur spécifique à leur identité culturelle.

Chaque groupe apparaît devant un fond de la même couleur que leur peau, leurs vêtements ou leurs objets spirituels. Le blanc de leurs vêtements représente les Kogui de Colombie, l’ocre pour la peau des Himbas de Namibie, le rouge des Wayana, le bleu du turban des Touaregs…

La beauté unique de chaque groupe se révèle à travers leurs couleurs distinctes. Ensemble, ces couleurs forment l’arc-en-ciel de l’existence humaine.

Dans de nombreuses civilisations à travers le monde, l’arc-en-ciel représente symboliquement un pont reliant le monde moderne au monde du passé.

Le blanc de leurs vêtements représente les Kogui de Colombie, l’ocre pour la peau des Himbas de Namibie, le rouge des Wayana, le bleu du turban des Touaregs…

Dans de nombreuses civilisations à travers le monde, l’arc-en-ciel représente symboliquement un pont reliant le monde moderne au monde du passé.

La sensation de la couleur

La couleur est la musique de la lumière :
les ondes qui touchent la matière s’y perdent ou s’y reflètent, et ce qui nous parvient aux yeux n’est qu’un éclat choisi par le monde pour se montrer.

« J’ai l’impression que les grands anthropologues, pendant des siècles, n’ont pas pu la percevoir d’un point de vue holistique, car les documents scientifiques étaient en noir et blanc.
« La couleur dérange presque », disait Michel Pastoureau.

Jaime est, pour l’instant, le premier et le seul à avoir réussi à les identifier et à les réunir en une œuvre unique photographique et filmique, à la croisée de l’anthropologie, de l’ethnologie et de l’art.

La couleur est une perception visuelle produite par l’interaction de la lumière avec la matière et par le traitement de cette information par l’œil et le cerveau humain.

La lumière visible n’est qu’une petite partie du spectre électromagnétique, qui comprend aussi les ondes radio, les micro-ondes, l’infrarouge, l’ultraviolet, les rayons X et les rayons gamma. Cette lumière visible correspond à des ondes électromagnétiques dont la longueur d’onde est comprise entre environ 380 nanomètres (violet) et 750 nanomètres (rouge).

Lorsqu’un rayon lumineux frappe un objet, la matière absorbe certaines longueurs d’onde et réfléchit ou diffuse les autres.

La couleur que nous voyons correspond justement aux longueurs d’onde réfléchies ou transmises vers notre œil. Par exemple, une feuille apparaît verte car elle absorbe surtout le rouge et le bleu, mais réfléchit le vert. En résumé : La couleur est une sensation visuelle liée aux ondes électromagnétiques de la lumière visible.

La matière agit comme un filtre naturel, absorbant une partie des longueurs d’onde et réfléchissant celles qui définissent la couleur perçue.

On peut conclure que la couleur n’existe pas en soi. Elle est le résultat de la lumière.


 « Par exemple, la nuit, allumez toutes les lumières possibles, puis éteignez-les une à une : vous verrez les couleurs s’effacer peu à peu. Une fois plongé dans l’obscurité totale, il ne reste plus aucune couleur. »

Sous le patrona